Comment trouver le juste milieu entre vie privée et intimité ?

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Résumé rapide de Marriage.com AI
Du terrible doute des apparences, Quant à l'incertitude, après tout, que nous puissions nous tromper, Il se pourrait bien que la confiance et l'espoir ne soient, après tout, que des spéculations. ~Walt Whitman~
La plupart des gens aspirent à plus d'intimité et d'affection dans leur vie. Ils tentent généralement de combler ce besoin par le biais de relations, principalement avec une personne spéciale ou un partenaire. Pourtant, dans toute relation, il existe une limite invisible à la quantité ou au niveau de proximité émotionnelle et physique.
Lorsque l'un des partenaires, voire les deux, atteint cette limite, des mécanismes de défense inconscients se mettent en place. La plupart des couples s'efforcent d'accroître et d'approfondir leur intimité, mais sans une prise de conscience de la sensibilité de chacun face à cette limite, l'éloignement, la souffrance et l'accumulation de griefs sont plus susceptibles de se produire.
Je conçois cette limite comme un quotient commun, une caractéristique inhérente au couple. Cependant, contrairement au QI, elle peut augmenter grâce à une pratique régulière et intentionnelle.
Conflit lié au besoin d'intimité et de vie privée
Le besoin d'intimité et d'individualité est fondamental et présent en chacun de nous, tout comme le besoin de connexion, de reconnaissance et d'intimité. Le conflit entre ces deux types de besoins peut engendrer des difficultés, mais aussi, potentiellement, une évolution positive.
Le monologue intérieur, souvent inconscient, pourrait dire quelque chose comme : « Si je laisse cette personne s'approcher de moi et que je prends en compte ses besoins, je trahis les miens. Si je prends soin de mes propres besoins et que je protège mes limites, je suis égoïste, ou alors je ne peux pas avoir d'amis. »
Le besoin de confidentialité est mal interprété par l'autre partenaire.
La plupart des couples développent un schéma relationnel dysfonctionnel qui nuit à l'intimité.
Le plus souvent, voire toujours, ce type de comportement repose sur les mécanismes de défense fondamentaux de chaque individu. Il est fréquent que ces défenses inconscientes soient perçues par l'autre partenaire et vécues personnellement, comme une attaque, un abandon, une négligence ou un rejet.
Dans les deux cas, elles semblent toucher des points sensibles chez l'autre partenaire et raviver ses anciens réflexes profondément ancrés dans l'enfance.
Identifier le schéma suivant : se sentir blessé et s'excuser
Ce genre de malentendu survient généralement lorsqu'un ou les deux partenaires sont blessés. Pour la stabilité de la relation, il est essentiel d'apprendre à reconnaître les schémas qui mènent à la souffrance et de présenter des excuses dès qu'on les remarque.
Les excuses confirment implicitement l'engagement envers la relation. Il est important de préciser d'emblée que s'excuser n'est pas un aveu de culpabilité. Il s'agit plutôt de reconnaître que l'autre personne est blessée, et d'exprimer de l'empathie à ce sujet.
Le sentiment de souffrance est souvent lié à des limites insuffisamment sûres.
Le partenaire offensé a tendance à réagir par des paroles ou des actes blessants qui alimentent le conflit et creusent le fossé entre les partenaires. Pour renouer le dialogue, il est nécessaire de redéfinir les limites du couple et de réaffirmer son engagement.
L'ouverture à la négociation exprime la compréhension que les limites individuelles et les liens profonds ne s'excluent pas mutuellement. Au contraire, elles peuvent se développer et s'approfondir parallèlement.
Les doutes engendrent une réticence à s'engager.
Le doute est un mécanisme de défense courant qui engendre une réticence à s'engager. Lorsque des personnes hésitent, exprimant leurs doutes par des mots, le langage corporel ou d'autres comportements, cela fragilise les fondements de la relation et crée distance et instabilité.
Lorsqu'un partenaire exprime sa méfiance, l'autre risque de se sentir rejeté ou abandonné et de réagir inconsciemment avec ses propres mécanismes de défense habituels.
Pratiquer le pardon
Il est inévitable que les partenaires se blessent mutuellement. Nous faisons tous des erreurs, disons des choses malheureuses, prenons les choses personnellement ou interprétons mal les intentions de l'autre. C'est pourquoi il est important de pratiquer les excuses et le pardon.
Apprendre à reconnaître ce schéma, et si possible à l'interrompre et à présenter des excuses au plus vite, est une compétence essentielle pour la préservation du couple.
Thérapie pour le schéma dysfonctionnel
Lorsqu'un schéma dysfonctionnel est identifié en séance et que les deux partenaires le reconnaissent, je les invite à le nommer dès qu'il se manifeste. Ces schémas ont tendance à se répéter régulièrement, ce qui constitue un rappel précieux pour le travail de couple visant à guérir leur relation.
Quand un partenaire dit à l'autre : « Chéri(e), sommes-nous en train de reproduire ce dont nous avons parlé lors de notre dernière séance de thérapie ? Pourrions-nous essayer de faire une pause et d'être ensemble ? », cette expression témoigne d'un engagement envers la relation et est perçue comme une invitation à raviver ou à approfondir l'intimité. Lorsque la souffrance est trop intense, la seule solution peut être de quitter la situation ou de faire une pause.
Dans ce cas, je conseille aux couples d'essayer d'inclure une déclaration d'engagement. Quelque chose comme : « Je suis trop blessé(e) pour rester ici, je vais faire une promenade d'une demi-heure. J'espère que nous pourrons en parler à mon retour. »
Rompre le lien, que ce soit en partant physiquement ou en gardant le silence et en adoptant une attitude de refus catégorique, engendre généralement de la honte, un sentiment extrêmement pénible. La plupart des gens feraient n'importe quoi pour éviter la honte. C'est pourquoi exprimer son intention de maintenir le lien permet d'apaiser cette honte et d'ouvrir la voie à une réconciliation, voire à une plus grande intimité.
Walt Whitman conclut son poème sur les doutes sur une note bien plus optimiste :
Je ne peux répondre à la question des apparences, ni à celle de l'identité après la mort ; Mais je marche ou je m'assieds indifférent – je suis satisfait. Le fait qu'il me tienne la main m'a pleinement satisfaite.
Cette « main dans la main » n'a pas besoin d'être parfaite. La pleine satisfaction décrite dans le poème provient d'une profonde conscience et de l'acceptation que toute relation repose sur le compromis. Cette acceptation fait partie du passage à l'âge adulte : il s'agit de laisser derrière soi l'adolescence et son idéalisme. Je perçois également dans ces derniers vers la volonté de se libérer de toute hésitation, de tout doute ou de toute méfiance, et d'embrasser pleinement les joies d'une relation de confiance et de maturité.
Instaurer la confiance est une pratique simple qui consiste à faire de petites promesses et à apprendre à les tenir. En tant que thérapeutes, nous pouvons montrer aux couples comment formuler de telles promesses et les aider à les pratiquer régulièrement jusqu'à ce que la confiance s'installe durablement.
Accepter sa vulnérabilité permet d'approfondir progressivement l'intimité. Se montrer vulnérable peut être effrayant, car la sécurité est un besoin humain fondamental. Pourtant, c'est précisément dans cette zone où la vulnérabilité, voire une légère blessure, peut être apaisée par des excuses sincères et un engagement clairement exprimé, pour ensuite se transformer en intimité.
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